En hommage à feu Abdelkader Guessoum, décédé le 13 juillet dernier, des journées de chant chaâbi pour jeunes seront organisées chaque mois de juillet de l’année dans la ville des Roses, apprend-on auprès de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Blida. Abdelkader Guessoum, qui de son vivant était une figure emblématique de la chanson chaâbi et non moins ambassadeur déterminé de sa ville natale auprès de la sphère culturelle algérienne, s’attelait énergiquement à faire assurer la relève par l’encouragement des jeunes à prendre le témoin. Et c’est pour cette raison que la direction de la jeunesse et des sports de Blida a décidé de l’honorer à titre posthume. Cependant, le monde musical à Blida recèle-t-il aujourd’hui le potentiel requis pour garantir un lendemain prospère quant au chant chaâbi ? A ce propos, les avis sont mitigés. Si d’aucuns restent confiants quant à un avenir florissant de la musique chaâbi dans la ville des Roses, d’autres, par contre, le sont moins. Pis, ils se déclarent même pessimistes. «Les jeunes chanteurs blidéens d’aujourd’hui n’ont rien appris de leurs aînés à l’image des regrettés Dahmane Benachour, Hadj El Mahfoud, Larbi Benachour, Rachid Nouni, Mohamed Toubal et Abdelkader Guessoum qui faisaient la fierté de la ville des Roses», soutiendra un mélomane blidéen qui les a bien côtoyés. Il ajoutera : «Non seulement ces derniers savaient chanter, mais ils avaient également du charisme, chose qu’on ne voit plus de nos jours.» En effet et de l’avis de beaucoup de férus de la musique chaâbi dans la ville des Roses, les chanteurs d’aujourd’hui sont appauvris d’un élément vital, voire fondamental pour l’acquisition de la maestria appelée mechiakhapar les initiés. Il s’agit en réalité de ce charisme qui auréole l’artiste. El Hadj M’hamed El Anka qui est venu une fois à Blida et plus exactement à l’association culturelle Nedjma pour rencontrer le regretté Mohamed Toubal, insistait sur la bonne interprétation du corpus chaâbi. Pour illustrer son intention, il leur déclama la fameuse qacida intitulée Welfi Meriem, du poète Kaddour Benachour Ezzerhouni. Et là, il s’attarda sur l’hémistiche qui dit : Akhdam benniya ou zid tet’âm be âsl ta’âmou (œuvre avec bonne foi et nourris avec un plat instillé de miel). Il le répéta autant de fois pour que l’assistance saisisse le message, à savoir que lorsqu’on exécute une œuvre, il faut toujours l’exécuter avec la grandeur qui lui sied. Et c’est à ces préceptes que les jeunes chanteurs d’aujourd’hui doivent se conformer pour parvenir à leur but, celui de la perfection musicale et de là rivaliser avec leurs homologues des autres villes. D’ailleurs, pour la DJS de Blida, la finalité de ces journées, c’est de créer l’émulation. A noter, enfin, qu’un regroupement des associations musicales de Blida vient d’avoir lieu tout récemment pour s’informer du projet. Enfin, l’âge requis pour la participation à ces journées est de 19 ans au plus. M. Belarbi |
jeudi 20 janvier 2011
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