dimanche 13 février 2011

CyberAlgérie de Didouche Mourad

La palette colorée de Réda Djefel

 
 Une des œuvres de l’artiste peintre

Comment ne pas être imprégné et influencé par les arts plastiques quand on a été bercé dans les coulisses d’une famille d’artistes ?

L’artiste peintre Réda Djefel en est un exemple. Il a grandi dans les arcanes d’une famille portée sur le virus de la peinture, de la musique et de la poésie. Avec deux frères plasticiens, Mustapha et H’sicen, et deux frères musiciens, Mahfoud et H’sicen, il ne pouvait qu’emprunter la même voie. Une voie qu’il empruntera un peu tardivement, puisque ce n’est qu’une fois la retraite prise en 1998 qu’il décide de se consacrer à la peinture. Un monde, en fait, qui l’a toujours fasciné de par ses couleurs et ses formes. Cette passion enfouie, il l’exhuma en réalisant une série d’aquarelles sous verre de petits formats que son frangin H’sicen trouva très réussies. Ce dernier prend l’initiative d’exposer deux de ces œuvres dans son propre atelier. La vente est assurée en un temps record. Ce baptême de feu l’encouragea à réaliser d’autres productions de qualité.
En témoignent les œuvres qui sont exposées, actuellement, au niveau de la Cybergalerie de Didouche Mourad. A travers cette quarantaine d’œuvres, réalisées tantôt à la peinture à l’huile et tantôt à l’aquarelle, l’artiste donne libre cours à ses inspirations du moment, convoquant l’impressionnisme, le figuratif et le semi-figuratif. Un simple tour d’horizon suffit pour deviner le cheminement de l’artiste peintre. Dans ses œuvres hautes en couleur, Réda Djefel se fait le guide de tout visiteur. Il livre un pan des images de son enfance avec un zeste de nostalgie. Dans un tableau intitulé Le port, la nuit, Reda Djefel immortalise une scène de son adolescence ; des chalutiers revenant de la pêche matinale et des bateaux sont en rade, des cageots de poissons sont en attente d’éventuels acquéreurs, l’aura de la lumière du ciel et de mer se confond admirablement pour donner une osmose sans pareille. Une sérénité se dégage de cette scène du quotidien.
Dans un tableau sans titre, on retrouve un vieillard portant une kachabia, poussant une porte ancienne à deux battants. Il semble avancer dans le néant, mais dont lui seul détient le secret de son itinéraire. Dans Alger, la nuit, le regard est en admiration devant l’ex-place de la République, actuel boulevard Che Guevarra, avec ses réverbères tamisés, ses pavés gris, ses palmiers verdoyants, son tramway gris, ses immeubles couleur de pierre et ses nombreux passants enveloppés dans de lourds burnous. La Casbah d’Alger occupe une place de choix dans ses venelles étroites, ses femmes sapées de haïk et ses bâtisses mauresques. Le mausolée de Sidi Abderrahmane n’est pas en reste, d’autres sites et paysages archéologiques sont mis en exergue, à l’image de Sidi Boumediene, Maison à Beni Izghen, Corne d’or de Tipaza ou encore El Kantara.
Si Réda Djefel s’est plu à reprendre certaines scènes de sa vie, il n’en demeure pas moins que certains de ses tableaux sont composés d’anciennes photos datant des débuts des années 1900. N’ayant subi l’influence d’aucun peintre algérien ou encore étranger, Reda Djefel confie qu’il aurait aimé peindre en plein air pour, justement, mieux exploiter les diverses déclinaisons de la lumière. Bien que son exposition soit intitulée «Cheminement», cet artiste doté d’une humilité sans pareil le indique qu’il se sent au milieu du chemin. «Il me reste encore beaucoup à apprendre», confie-t-il.
Pour découvrir toute la gamme des tableaux de l’artiste Réda Djefel, il suffit de se rendre à cette imposante exposition qui se clôturera le 22 février.

Calligraphie au Sacré Cœur

Ce sera la première exposition pour cette année 2011 de l’artiste et calligraphe Réda Khouane. «Hourouf El Bali» (lettres de sagesse,ndlr), tel est le thème de cette exposition de calligraphie contemporaine qui sera caractérise par des couleurs et des styles différents inspirés par le calligraphe, un biologiste de formation. «ça sort de la calligraphie classique nous dit-il, et je serai encore plus heureux pour faire aimer ce que je fais au public», nous dit-il. L’exposition d’une trentaine d’œuvres de Réda Khouane aura lieu à la galerie «Art 4 you» au Sacré Cœur à Alger à partir du 15 février jusqu’au 01 mars 2011. 
Nacima Chabani

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