« Le pinceau et les par-chemins » * de Louisa Nadour
L’harmonie précieuse des mots

Il est des parcours qui forcent l’admiration. Celui de la journaliste et poétesse Louisa Nadour ne laisse pas indifférent. Née dans le nord de la France, du côté de Roubaix, de parents venus de Tizi‑Gheniff, en Kabylie, elle écrit une belle langue arabe pour chanter la vie et raconter le temps qui passe irrémédiablement. Dans son recueil « le pinceau et les par-chemins », paru à Paris, aux éditions l’Harmattan, elle convie le lecteur à un fabuleux voyage où les mots imposent leur musique, leur profondeur et leur magie. Quand on parcourt ces poèmes, bilingues, en arabe et en français, on est touché par la sensibilité de la poétesse ; on devine l’intérêt de Louisa Nadour pour les belles choses de la vie ; on comprend son désir de perfection. Écrits d’abord en arabe, puis traduits par la poétesse elle‑même, ces odes aux vraies valeurs élèvent l’âme humaine et tracent les chemins de l’harmonie.
Ce recueil est également une occasion pour dire l’éloignement, l’exil, le temps qui s’enfuit, qui nous laisse étonnés, qui nous fait comprendre que nous ne sommes que des passagers sur cette terre, que les hommes ne ménagent pas trop. Louisa Nadour n’oublie pas de faire un clin d’œil à ses parents ; ces êtres magnifiques qui ont vécu la déchirure d’avec leur pays d’origine, ce pays perdu qui reste indéfiniment dans l’esprit, ce pays de soleil qui aide l’exilé à espérer un retour, même improbable, même impossible. Louisa Nadour fait partie de ces artistes qui ignorent les frontières, qui croient en l’humain, qui sèment l’amour là où ils passent. Forte d’une grande expérience dans plusieurs médias radiophoniques et télévisuels, Louisa Nadour fait la synthèse de son long parcours à travers des poèmes qui constituent de belles haltes pour une profonde méditation. Les mots bien ficelés sont souvent l’espace propice pour l’utile interrogation, pour l’accomplissent serein de l’âme.
En guise d’introduction à ces poésies exquises, le chanteur Marcel Khalifé a écrit un texte fort où il clame son admiration pour l’art de Louisa Nadour. C’est là un geste qui vaut son pesant d’or de la part du grand chanteur engagé. Un geste qui va certainement pousser Louisa Nadour à continuer ses créations poétiques, au grand bonheur de ses lecteurs, de ceux qui savent que la poésie apporte toujours cette harmonie précieuse, si nécessaire pour juguler la douleur des jours mauvais.
*« Le pinceau et les par-chemins » de Louisa Nadour. Éditions l’Harmattan.
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