Les écoles de Hnifa, Wahby et d’Idir revisitées

«J’ai commencé à chanter dès mon jeune âge mais comme tu le sais, ce n’était pas facile pour une femme qui vit dans le village», a indiqué Djamila Idurar.
«Les vieux, eux, le savent très bien et se souviennent éternellement de Hanifa la légende, son héritage poétique et artistique mérite d’être étudié dans les plus grandes universités du monde car ses chansons racontent la vie sociale des hommes et des femmes qui continuent à faire ce petit monde qui nous abrite», a affirmé l’artiste autodidacte, Mokrane Boudjemaï.
Toute belle, la légendaire Hanifa a bravé tous les interdits et brisé les tabous qui ont entouré la société algérienne en particulier les populations kabyles. Toute jeune, elle a, alors, opté pour la vie dure imposée par le ciel de Paris. Toute radieuse, elle a accompagné les émigrés des années 1940, 1950 et 1960 dans leur misère, en leur chantant l’Ghorba (l’exil).
Djamila Idurar est de cette race, au franc-parler, qui a subi, elle aussi, les aléas des tabous de la société, à leur tête son foyer conjugal qui s’est opposé, avant de céder, aux ambitions de cette jeune et belle Djamila des hauteurs de Aïn El Hammam, ex-Michelet. «J’ai commencé à chanter dès mon jeune âge mais comme tu le sais ce n’était pas facile pour une femme vivant dans les villages de la Kabylie, j’ai dû attendre jusqu’à 2001 pour sortir mon premier album», a affirmé l’artiste. A son actif, quatre albums, le dernier a été édité tout récemment, en 2010.
Existe-t-il des similitudes qui lient les deux artistes? «Hanifa a vécu la misère, dans toutes ses extrémités en France, tandis que moi je l’ai subie en Algérie», a expliqué Djamila Idurar mais «tant mieux, ma condition s’est améliorée ces dernières années», a-t-elle enchaîné.
Hanifa, Yasmina et Djamila sont, donc, ces trois chanteuses qui ont payé lourdement les frais de leur engagement quant à s’exprimer dans une société basée sur des idées cadrées par un mode de pensée très archaïque.
A chacune de ces trois dernières, un parcours différent tandis que le destin est commun: le rejet. Elles ont été rejetées dès qu’elles ont entamé leur parcours puis adoptées après qu’elles eurent démontré leurs capacités.
En tout, il a fallu attendre les programmes contenus dans les festivités de «Tlemcen, capitale de la culture islamique» pour que l’école de la chanson kabyle, Hanifa, soit revisitée.
Djamila Idurar, venue des hauteurs de Djurdjura, en est l’instigatrice en fredonnant, dimanche soir, le très romantique poème de Ayafroukhiw, houbantek walniw qui veut dire «mon oiseau, l’aimé de mes yeux».
La chanson, pour rappel, a été l’oeuvre de Farid Al Atrache avant qu’elle ne soit reprise par Hanifa dans les années 1960. Dans l’une de ses belles chansons, intitulée Ayen ayen (pourquoi? pourquoi?), Djamila Idurar n’a pas cessé de se poser autant de questions. Là encore, la chanteuse a récidivé en dénonçant les maux qui rongent la société. Je suis là pour chanter est l’autre tube composé par Malik Kezoui.
L’artiste, venu de Béjaïa, est un non-voyant aux idées clairvoyantes, qui a chanté son dernier tube intitulé J’aime les fleurs avant de passer à la chanson baptisée Ines ivavas (Dis à son père).
De sa voie enchanteresse, Malik a déclenché le vif sentiment des appartenances à une société de mouvement permanent qui aspire aux jours meilleurs et ce, en s’attaquant au répertoire de l’indétrônable Idir.
Le spectacle donné de dimanche allait se terminer lorsque les présents ont été surpris par l’apparition, quoique timide, mais très reconnaissant encore les maîtres de la chanson oranaise, en particulier le défunt Ahmed Wahby et les très populaires des temps actuels, Houari Benchenet et Khaled.
Avant de fredonner La liberté, dernier tube de Khaled, Cheb Hmida a, dans son mot, dépoussiéré Ayit ma nesber (je ne supporte plus) du défunt Wahby et clôturé son show en berçant les présents sous les effets de la chanson de Benchenet intitulée Wahrane.
Les trois chanteurs, en tournée à l’Ouest, ont, après Tlemcen, Aïn Témouchent et Oran, donné un autre spectacle, hier soir, dans la capitale de la Mekerra, Sidi Bel Abbès. Ces différents spectacles sont le fruit de l’élargissement des activités culturelles contenues dans les festivités de «Tlemcen, capitale de la culture islamique» et ce, dans toutes les wilayas de l’ouest et du sud-ouest du pays.
Toute belle, la légendaire Hanifa a bravé tous les interdits et brisé les tabous qui ont entouré la société algérienne en particulier les populations kabyles. Toute jeune, elle a, alors, opté pour la vie dure imposée par le ciel de Paris. Toute radieuse, elle a accompagné les émigrés des années 1940, 1950 et 1960 dans leur misère, en leur chantant l’Ghorba (l’exil).
Djamila Idurar est de cette race, au franc-parler, qui a subi, elle aussi, les aléas des tabous de la société, à leur tête son foyer conjugal qui s’est opposé, avant de céder, aux ambitions de cette jeune et belle Djamila des hauteurs de Aïn El Hammam, ex-Michelet. «J’ai commencé à chanter dès mon jeune âge mais comme tu le sais ce n’était pas facile pour une femme vivant dans les villages de la Kabylie, j’ai dû attendre jusqu’à 2001 pour sortir mon premier album», a affirmé l’artiste. A son actif, quatre albums, le dernier a été édité tout récemment, en 2010.
Existe-t-il des similitudes qui lient les deux artistes? «Hanifa a vécu la misère, dans toutes ses extrémités en France, tandis que moi je l’ai subie en Algérie», a expliqué Djamila Idurar mais «tant mieux, ma condition s’est améliorée ces dernières années», a-t-elle enchaîné.
Hanifa, Yasmina et Djamila sont, donc, ces trois chanteuses qui ont payé lourdement les frais de leur engagement quant à s’exprimer dans une société basée sur des idées cadrées par un mode de pensée très archaïque.
A chacune de ces trois dernières, un parcours différent tandis que le destin est commun: le rejet. Elles ont été rejetées dès qu’elles ont entamé leur parcours puis adoptées après qu’elles eurent démontré leurs capacités.
En tout, il a fallu attendre les programmes contenus dans les festivités de «Tlemcen, capitale de la culture islamique» pour que l’école de la chanson kabyle, Hanifa, soit revisitée.
Djamila Idurar, venue des hauteurs de Djurdjura, en est l’instigatrice en fredonnant, dimanche soir, le très romantique poème de Ayafroukhiw, houbantek walniw qui veut dire «mon oiseau, l’aimé de mes yeux».
La chanson, pour rappel, a été l’oeuvre de Farid Al Atrache avant qu’elle ne soit reprise par Hanifa dans les années 1960. Dans l’une de ses belles chansons, intitulée Ayen ayen (pourquoi? pourquoi?), Djamila Idurar n’a pas cessé de se poser autant de questions. Là encore, la chanteuse a récidivé en dénonçant les maux qui rongent la société. Je suis là pour chanter est l’autre tube composé par Malik Kezoui.
L’artiste, venu de Béjaïa, est un non-voyant aux idées clairvoyantes, qui a chanté son dernier tube intitulé J’aime les fleurs avant de passer à la chanson baptisée Ines ivavas (Dis à son père).
De sa voie enchanteresse, Malik a déclenché le vif sentiment des appartenances à une société de mouvement permanent qui aspire aux jours meilleurs et ce, en s’attaquant au répertoire de l’indétrônable Idir.
Le spectacle donné de dimanche allait se terminer lorsque les présents ont été surpris par l’apparition, quoique timide, mais très reconnaissant encore les maîtres de la chanson oranaise, en particulier le défunt Ahmed Wahby et les très populaires des temps actuels, Houari Benchenet et Khaled.
Avant de fredonner La liberté, dernier tube de Khaled, Cheb Hmida a, dans son mot, dépoussiéré Ayit ma nesber (je ne supporte plus) du défunt Wahby et clôturé son show en berçant les présents sous les effets de la chanson de Benchenet intitulée Wahrane.
Les trois chanteurs, en tournée à l’Ouest, ont, après Tlemcen, Aïn Témouchent et Oran, donné un autre spectacle, hier soir, dans la capitale de la Mekerra, Sidi Bel Abbès. Ces différents spectacles sont le fruit de l’élargissement des activités culturelles contenues dans les festivités de «Tlemcen, capitale de la culture islamique» et ce, dans toutes les wilayas de l’ouest et du sud-ouest du pays.
Wahib AÏT OUAKLI
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