Maison de l'Algérie Culture & Héritage

A travers une exposition : Le patrimoine culturel de Chlef mis en valeur

Samira Sidhoum.

Une exposition dédiée au patrimoine de la ville de Chlef est organisée à la salle El Mouggar, à l’occasion de la célébration du mois du patrimoine, à l’initiative de Office national de la culture et de l’information (ONCI). Cette exposition se poursuit jusqu’au 30 avril 2011. Une panoplie de bijoux d’argent, mettant en relief tout le savoir-faire de Malika Ghoubali, peut y être admirée par le public. L’exposition, selon l’organisateur est «de mettre en valeur la culture et le savoir des hommes qui, depuis des millénaires veillent à sauvegarder le patrimoine matériel et immatériel».  

Bon nombre de ses créations, souvent cotées, se retrouvent ainsi disséminés un peu partout, lors des semaines culturelles, des festivals locaux et même sur les places publiques, grandes avenues, et bien d’autres endroits. A Chlef, Malika Ghoubali peut se targuer de son savoir-faire dans le bijou, qui fait toujours sensation. Pour continuer à faire dans ce créneau d’art, il faut en effet, avoir une sacrée dose de courage et de pugnacité au vu de la rareté et de la cherté de la matière nécessaire à son exercice. 
Cette artisane-artiste révèle en effet, qu’elle est la digne héritière de Hadj Ghoubali, connu autrefois dans cette région. Il avait cette volonté de transmettre son savoir-faire aux jeunes générations et perpétuer une discipline artistique si représentative du talent créatif algérien. L’amour que voue cette artisane artiste et fabricante de bijoux en argent n’est ni fortuit, ni le produit d’un apprentissage académique dans un institut d’art, a-t-elle expliqué, rappelant que son père était, lui même, un célèbre fabricant et commerçant de bijoux en argent à Chlef. Expliquant le processus de fabrication du bijoux en argent, prisé tant par les vieux que par les jeunes générations, Malika Ghoubali confie que la particularité du bijoux en argent à Chlef se distingue par son originalité. C’est-à-dire, ce bijou est pur car aucune matière ne lui est ajoutée. 
Très attachée au terroir, Malika Ghoubali se dit confiante et voit favorablement la commercialisation des bijoux en argent. «Les bijoux en argent sont indémodables. Ils ont leur propre clientèle». Malika Ghoubali qui considère que l’art est une mission esthétique, mais aussi éthique, estime aussi que la sensibilité à fleur de peau de l’artiste fait de lui le terrain le plus fertile et vaut la peine que l’on s’y investisse.