mardi 17 mai 2011




IL A SORTI HIER UN DOUBLE ALBUM
Takfarinas chante les parents

Le chanteur universel d’expression kabyle va marquer de son empreinte la scène musicale nationale.
Six ans après l’hommage rendu aux femmes en 2005, Takfarinas revient pour rendre un autre grand hommage aux parents. Lwaldine (Imawlen) les parents et Incha Allah, est le double album que le roi du Yal a mis sur le marché depuis, hier, aussi bien en Algérie qu’en France. Diffusé chez «Izem pro», le double album est constitué de 21 chansons.
Le premier album, «Lwaldine», est composé de 11 chansons. Il s’agit, entre autres, de Idhelli-kan (Hier encore), Oulache wine, (Sans égal), Leknouz, (les trésors), Lwekhda (le malheur) et bien sûr Lwaldine. (Hymne aux parents). L’album Incha Allah, il comporte 10 chansons, parmi lesquelles Chouya Chouya (mollo-mollo), Imazighen (les hommes libres), Rosa-Rosa, Assirem (l’espoir) et Thislithe (la mariée).
L’amour, la nostalgie, la joie, la vie sont autant de thèmes chantés suivant deux styles dans lesquels le chanteur a fait preuve de virtuosité, aussi bien dans le chaâbi que dans la Yal. Les fans du chaâbi auront le plaisir d’écouter et surtout savourer la bonne musique avec des paroles bien choisies.
C’est sur le rythme de «Bourdjila», «Goubah’i», et du mode «Sika» (mode andalou) que le maître du mandole à double manche raconte la souffrance et le désarroi de l’exil dans la chanson Lwekhda.
Il tire les leçons de la vie, de ses mystères et l’immensité de l’univers dans la chanson Oulache Wine avec, dans le même style, Laâslama et autre. A noter que le «Goubah’i» utilisé par Takfarnias diffère du «Goubah’i» traditionnel.
Une agréable sonorité ressort de ces chansons grâce à l’introduction des cuivres, magistralement joué par Philipe Hulot, (trompette), Farid Zehouane (saxophone) et Olivier Debbourez (trombone). Voulant échapper à la monotonie, TAK, pour les intimes, a fait dans le «Goubah’i» nuancé.
A travers un tel «remaniement», le souffle long de l’artiste marque une forte présence.
Dans d’autres chansons, l’artiste a fait dans le chaâbi traditionnel, avec seulement le mandole et la derbouka.
TAK n’a pas omis d’aborder dans ce style, le thème qui a fait couler beaucoup d’encre en Algérie et qui préoccupe les capitales étrangères. Il s’agit du thème «Harraga», où le chanteur, tantôt tire la sonnette d’alarme tantôt tente de raisonner les jeunes avec des messages indirects.
Assirem, (l’espoir) est le thème choisi, justement, pour exprimer le refus des jeunes de subir toutes sortes d’humiliations à l’étranger. La surprise de cet album est incontestablement la reprise de la fameuse chanson Ne me quitte pas du grand chanteur belge, Jacques Brel. Même pour cette chanson TAK n’a pas manqué d’introduire la touche de la Yal, en utilisant le mandole et le piano pour une meilleure interprétation. Quant aux amateurs de la Yal musique, ils ne seront que trop gâtés. Dans Incha Allah, Takfarinas chante l’espoir avec reconnaissance à la force divine et tout aussi bien au public. En écoutant ces deux albums, on découvre un chanteur au sommet de son art de par son interprétation et sa créativité.
Après six années d’absence sur la scène artistique, il revient et frappe très fort pour marquer, encore et toujours de son empreinte le monde de la musique en Algérie.
D’une découverte à l’autre, d’une surprise à l’autre, Takfarinas nous fera, certainement, découvrir d’autres nouveautés et nous surprendra encore dans l’avenir.
Ramdane AÏT AMAR

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