samedi 14 mai 2011




samedi 14 mai 2011 18:30:45

















On n’ira pas jusqu’à dire que Hakim Salhi amorce un tournant perceptible dans sa carrière avec ce dixième album qu’il met sur le marché, mais force est de croire que les thèmes qu’il a choisis se veulent plus  pondérés, moins exaltés  avec  des textes qui s’inspirent de la réalité quotidienne avec ses rêves,  ses espoirs, ses  turpitudes.
L’album se veut plus réfléchi, un brin teinté de sagesse.
Ce sont donc onze chansons de  variété algérienne que l’artiste offre à ses « fans »
« Je ne suis pas un mentor, un moralisateur, j’essaie de sensibiliser, de donner à réfléchir », avait-il déclaré dans sa conférence de presse.
Hakim Salhi aborde des sujets divers avec des mots simples, des paroles qui touchent.  « Es Saha » (la santé) est  un cri du cœur d’un chanteur qui se désole de voir des jeunes se démolir à la « snif ». « Ya babor » traite de la question des jeunes qui tentent d’émigrer dans les conditions que l’on connaît. « Essaber Inal » (la patience finit par payer) est un appel  à l’espoir. « Man khallouhach » (ne l’abandonnons pas !) est une sorte d’exhortation, un témoignage d’amour à la patrie. « El briyya » (la missive) est une réplique contre le mariage  forcé ou arrangé. « El Ghorba » parle de  l’émigration, ses difficultés et ses contraintes. « Kabda Madjrouha » raconte les souffrances de la séparation et des ruptures conjugales. L’album procède, dans sa globalité, de cette veine moralisatrice sans être sentencieuse avec des messages concrets, et un arrangement musical agréable. Hakim Salhi puise dans beaucoup de genres. Le Gnaoui, le Chaoui, le Raï… En bref, le mélomane fait le tour de ce que recèle notre patrimoine musical sans trop de prétentions de la part de l’artiste qui se définit comme chanteur de variétés  sans complexe ni retenue. Avec la complicité de Kaddour Frah et de Yacine Ouabed pour les textes, il offre un « disque » qui plaît.
Hakim Salhi  recherche constamment la qualité, de faire preuve de  professionnalisme. Eveilleur des esprits ? C’est peut-être une  vocation  d’un chanteur qui veut creuser son chemin sur la scène artistique  sans verser dans la facilité. Le public est seul juge.
Notons que cet album, le 10e de sa carrière,  sera étrenné ce soir, à la salle El Mouggar avec un concert qu’il donnera  en guise de come-back qui ne déplaira sûrement pas à ses fans. Rendez-vous est pris.
M. Bouraib
 

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