dimanche 12 juin 2011

3e rencontre algéro-europénnne des écrivains

L’autofiction dans la littérature contemporaine


 
 l’écrivaine suédoise, Agneta Pleijel.

La troisième édition de la Rencontre algéro-europénne des écrivains se déroulera le 13  de ce  mois à l’hôtel  El Djazaïr, à Alger, et regroupera treize écrivains algériens et européens.
Organisée par la délégation de l’Union européenne en Algérie, cette rencontre est placée cette année sous le thème : «L’autofiction dans la littérature contemporaine». Lors d’un point de presse, animé hier matin au siège de la délégation de l’Union européenne, la chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie, Laura Baeza, est revenue sur les grandes lignes de cette rencontre.
Une rencontre qui regroupe treize écrivains, dont six Algériens,  une Finlandaise, un Hongrois, une Suédoise, un Espagnol, une Autrichienne, un Roumain, un Grec et un Belge. «Cette année encore, dira la conférencière, la délégation, avec le concours des services culturels des Etats membres, a décidé de regrouper des écrivains des deux rives de la Méditerranée pour un dialogue culturel et un échange d’expériences dans le domaine de l’écriture. Un espace qui nous permet de mieux connaître ces ciseleurs du verbe qui, à chaque fois, nous gratifient de romans fabuleux où certaines réalités sont très présentes… Pour la troisième année consécutive, des écrivains algériens et européens de renom se retrouveront pour débattre d’un thème qui, à mon sens, trouve toute sa place sur la scène littéraire.»
Ecrire avec les deux mains
Cette rencontre se déclinera sous la forme de deux ateliers conférences : «Le roman personnel et le récit de fiction, quelle place pour l’autobiographie et le Moi imaginaire ? Les frontières du fictif face à la réalité». Selon la conférencière, le thème a été choisi de par la place qu’occupe l’autofiction dans la littérature contemporaine. «L’autofiction s’est imposée au lecteur comme forme littéraire qui met en avant la vie de l’écrivain. A la lisière de l’autobiographie et du roman de fiction, des écrivains puisent dans leur quotidien pour nous livrer des histoires complexes où le Moi trouve toute sa place. Entre le réel et l’imaginaire, ce genre d’écriture nous fait voyager et partager des moments forts de la vie des auteurs.» Tout au long de cette journée, des écrivains algériens de talent se succéderont pour animer des conférences à thème intéressant. 
En effet, Anouar Benmalek, Noureddine Saâdi, Fatima Bakhai, Amine Zaoui, Yamilé Haraoui-Ghebalou et Hamid Grine sont les noms conviés pour cette troisième conférence. A titre d’illustration, Amine Zaoui présentera une communication intitulée «Ecrire avec les deux  mains». Pour sa part, Nourreddine Saâdi axera son discours sur «L’auto-machin, comme disait Aragon». Quant à l’universitaire Yamilé Ghebalou Haraoui, il développera la problématique des traversées fictionnelles et l’inventivité autobiographique dans quelques œuvres contemporaines françaises et francophones. Hamid Grine proposera une communication portant sur le vécu comme  matériau de romans, tandis que Fatima Bekhai lèvera le voile, un tant soit peu, sur les mille et une astuces pour se dire sans se révéler. Les écrivains européens proposeront, à l’image de leurs confrères algériens, des communications pointues.
La Suédoise, Agneta Pleijel, s’intéressera à l’autofiction : les moyens d’écrire l’histoire en combinant les vrais faits et l’imagination. Le Grec, Petros Markaris, donnera un éclairage sur la ville : le lieu réel et imaginaire dans le roman polar. L’Autrichienne, Doris Gertraud Eibi, renseignera sur «Le Moi au présent et l’histoire».
 
Nacima Chabani

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