lundi 13 juin 2011

Festival national du théâtre d’Amizour (Béjaïa)

Les tréteaux de la création


 
 Les planches résonnent à Amizour.
Les spectateurs qui assistent aux différentes pièces de la 5e édition du Festival national du théâtre depuis son ouverture, samedi dernier, dans la ville d’Amizour, sont comblés.
La maison de jeunes abritant l’événement était pleine de monde en ce troisième jour.Questionné dans les coulisses, Mouhli Farhat, metteur en scène de la troupe Espoir des jeunes de Seddouk, nous parle des activités du groupe qui s’apprêtait à prendre part au concours. «Notre équipe travaille dans le théâtre depuis trois ans. Il nous arrive souvent d’œuvrer pour des actes de bienfaisance», déclare-t-il, visiblement stressé. Simples amateurs, leur pièce, Garasen (Entre eux), n’a pourtant pas manqué de faire rire le public. Pleine de jeux de mots, l’histoire a traité du sujet de l’émigration, des mariages mixtes et de la situation générale des jeunes Algériens. Masrah el hikma (Le théâtre du proverbe) de Bouira a épaté de son côté l’assistance avec sa pièce intitulée Ya hebab rabi (Les amis de Dieu).
Aussi touchant que drôle, le récit d’un homme, pauvre et père d’enfants handicapés, avait une morale : l’importance des études pour vaincre la pauvreté. Les participants à ce festival se disputent le premier prix«Malek Bouguermouh», les titres de la meilleure interprétation féminine et masculine, du meilleur texte et de la meilleure musique, ainsi que le prix du jury. Cependant, la compétition n’a pas l’air d’angoisser Liticia Kechabir, une comédienne de 16 ans, faisant partie de la troupe Afara de l’association Izuran (Racines), activant à Tichy. Amina, une autre comédienne de 17 ans, interprétera une voleuse de bébés dans Afniq (La malle), une histoire tirée d’un conte de Taos Amrouche.
D’autres spectacles ont fait le bonheur de l’assistance, tels que ceux de la coopérative théâtrale Awfiya el masreh (Les fidèles du théâtre) d’Alger et Tigawt d wawal (Actions et paroles) d’Oran, représentés respectivement en langue arabe et amazighe. «C’est notre troisième participation à ce festival. Nous avons déjà eu le prix de la meilleure mise en scène et du meilleur comédien masculin en 2009, ainsi que la meilleure scénographie et interprétation féminine l’année dernière», nous informe, fièrement, Bouzrata Nacer, responsable de Action et paroles.
«Nous avons réussi à implanter la culture du théâtre dans la population d’Amizour», nous déclare, satisfait, Athmane, animateur au festival. Des représentations théâtrales et des projections vidéo de spectacles ont été programmées même dans les communes limitrophes. De quoi animer les journées des spectateurs, majoritairement des enfants venant tout juste d’entamer les grandes vacances d’été.
Ithri Belatèche
 

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