lundi 6 février 2012

Selon le Directeur du tourisme et de l’artisanat de Tizi-Ouzou Bientôt des centres artisanaux à Maâtkas, Aït Hichem, Ath Yenni et Djemaâ Saharidj

L’écoulement des produits artisanaux, souffrant dans la wilaya de Tizi-Ouzou du manque d’espaces dédiés à leur promotion ressenti notamment en milieu rural où cette activité constitue la principale ressource de revenus des ménages, "passe inéluctablement par la réalisation de centres commerciaux de proximité", a estimé le directeur du tourisme et de l’artisanat.
"L’impératif du développement de ce secteur, condition fondamentale de la relance du tourisme dans la région, requiert la réalisation de centres artisanaux qui seront implantés au niveau des daïras à fort potentiel artisanal", a indiqué à l’APS M. Ghedouchi Rachid, relevant que les lieux d’implantation de ces centres commerciaux sont "déterminés par l’activité artisanale spécifique à chaque localité." Dans cette perspective, il a fait état de la réalisation, à moyen terme, d’un ensemble de centres artisanaux à Maâtkas pour la poterie, et Aït Hichem pour le tapis. Ces deux activités sont exercées exclusivement par la gent féminine, alors que les localités de Béni Yenni et de Djemaâ Saharidj accueilleront des centres artisanaux destinés respectivement à la commercialisation des bijoux et des produits de la vannerie. Selon la même source, ce réseau d’espaces commerciaux sera également renforcé par la création de deux autres centres similaires au niveau du barrage de Taksebt, siège d’un projet de pôle de tourisme intégré, prévoyant, entre autres, le développement d’une panoplie d’activités nautiques et cynégétiques. Un centre similaire est également projeté pour sa réalisation à la forêt de Yakourène, dont l’aménagement en forêt récréative est prévu par la Conservation des forêts. En appoint à ces centres, il a été attribué, à ce jour, quelque 616 locaux professionnels destinés aux artisans des différentes localités de la wilaya. "Mais la dotation en structures n’est pas une panacée pour régler les problèmes des artisans, encore faut-il que ces derniers s’organisent en associations professionnelles pour une prise en charge de leurs préoccupations, en amont et en aval de la production", a souligné M. Ghedouchi en guise d’appel aux artisans à se donner "des cadres d’organisation et de concertation pour mettre en synergie leurs efforts dans la recherche de solutions à leurs problèmes". Evoquant les avantages qu’ont les concernés à s’organiser en associations professionnelles, ce responsable a notamment mis en avant "la labellisation des produits artisanaux pour les prémunir de la contrefaçon, l’accès aux aides publiques, dont celles émanant du Fonds national de promotion des activités artisanales, la participation aux différentes manifestations promotionnelles et, surtout, la facilitation des approvisionnements en matières premières, à travers des achats groupés". L’autre atout majeur plaidant également en faveur de cette structuration, rendue, du reste, vitale, par l’ouverture du marché sur la concurrence, consiste, selon la même source, en "la possibilité de bénéficier des opportunités de formation assurées par la Chambre des métiers et de l’artisanat". En matière d’immatriculation au registre de la Chambre des métiers et de l’artisanat, les statistiques de cette organisation professionnelle font état de l’inscription, durant la période allant de 1998 à 2011, d’un total de 9 401 artisans contre 2 655 radiations étalées sur tout cet intervalle de temps, ce qui donne un nombre de 6 146 inscriptions réelles. Ce nombre important de radiés, soit près du quart des effectifs, est "dû au besoin manifesté par les concernés pour la délivrance de l’attestation de la non affiliation à la CNAS et à la CASNOS pour bénéficier des aides octroyées par les dispositifs étatiques de soutien à la création d’emplois".

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