samedi 19 mai 2012

Patrimoine : pour une meilleure protection des trésors archéologiques du pays MOIS DU PATRIMOINE 2012


MILA - Les trésors archéologiques de la région de Mila ainsi que ceux de tout le pays "devraient bénéficier d’une meilleure protection et mise en valeur", ont affirmé jeudi les chercheurs et universitaires participant au 7ème séminaire sur l’histoire du vieux Mila.
La vieille ville de Mila figure parmi ces trésors inestimables pour la sauvegarde de l’histoire du pays, a souligné à ce propos, Youcef Aibèche de l’université Ferhat Abbas de Sétif.
Cet universitaire encadre une recherche sur la bâtisse et l’urbanisme dans le vieux Mila, qui, a-t-il dit, illustre l’importance de la continuité dans la civilisation d’un pays ou d’une région.
Nabil Bouaouira, membre de cette équipe de recherche pluridisciplinaire, a signalé que les sites archéologiques de la vieille ville de Mila "subissent de nombreuses dégradations qui les menacent de disparition".
Les insuffisances en matière d’application des lois protégeant ces sites, a rendu ces témoins de l’histoire vulnérables, la dégradation qui se poursuit risque de causer leur disparition, faute d’entretien ou d’actions de restauration non étudiées.
Le cas de la mosquée de Sidi Ghanem qui a été fondée par le Compagnon du Prophète (QSSSL), Abou Mouhadjer Dinar, a été cité en exemple dans ce sens.
Selon une thèse défendue par de nombreux chercheurs, notamment Bouba Medjani de l’université de Constantine, Abou Muhadjer Dinar se serait établi pendant 2 ans à Mila et a fait de la mosquée de Sidi Ghanem un centre de rayonnement de la religion musulmane au Maghreb pendant la fin du 6ème siècle.
La conférencière cite à l’appui de cette thèse, le livre d’histoire de Khelifa Ben Khiat el Basri, qui lui-même se réfère à un cadi égyptien connu sous le nom de Naziaâ el Masri.
Abderrahmane Khalifa, chercheur en archéologie, a, de son côté, souligné que les vestiges archéologiques constituent des "documents importants pour l’écriture de l’histoire", appelant, à ce propos, à l’ouverture des sites historiques archéologiques aux chercheurs nationaux et étrangers.
Abordant les efforts déployés par son secteur en vue de la réhabilitation du patrimoine et sa protection Mohamed Zetili, Directeur de la Culture de la wilaya de Mila, a fait état de l’étude, en cours, en vue de la restauration du palais de l’agha de Ferdjioua.
Dr. Abdelaziz Segueni, président de l’association des amis du vieux Mila, a indiqué, pour sa part, que "la sauvegarde et la valorisation de ce site millénaire nécessite la conjugaison des efforts de tous, pouvoirs publics, société civile et chercheurs".
APS

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