13ème édition du Festival du film amazigh à Tizi-Ouzou

Le coup d’envoi de la 13ème édition du Festival culturel national annuel du film amazigh, placée sous le sceau de "vivre le cinéma des hommes libres", a été donné dans la soirée du samedi à la maison de la culture de Tizi-Ouzou, par le représentant du ministère de la culture, Slimane Hachi.

La cérémonie d’ouverture de ce Festival, dédiée à la mémoire du défunt réalisateur Abderrahmane Bouguermouh, pionnier du cinéma amazigh, s’est déroulée en présence de la veuve de l’auteur du film "La colline oubliée", de nombreux festivaliers, hôtes de la capitale du Djurdjura jusqu’au 28 mars courant, d’autorités locales, d’hommes de culture et d’artistes de différents horizons, dont Kamal Hammadi et Djamel Allam.

Dans sa brève allocution prononcée au nom de la ministre de la culture, Khalida Toumi, le représentant du ministère, qui a relevé la symbolique de la coïncidence de cette manifestation artistique, cette année, avec la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale, a tenu à rendre hommage à feu Bouguermouh et "à tous les cinéastes, poètes, chanteurs, plasticiens, dramaturges et autres artistes qui ont porté haut l’étendard de la culture amazigh".

Considérant le 7ème art comme le "reflet de l’âme d’un peuple", M. Hachi, pour souligner l’importance de ce vecteur culturel, a évoqué la citation d’un penseur chilien comparant un peuple sans cinéma à une maison sans miroir, outil symbole ou se reconnaît et se représente toute entité culturelle soucieuse de sa pérennité".

Dans ce contexte, il a rappelé que l’Etat a créé durant la dernière décennie 170 festivals, pour la promotion des arts et de la culture.

Pour sa part, le commissaire du festival, M. Si El hachemi, qui a exprimé son profond dépit pour "l’absence de Abderrahmane Bouguermouh à ce festival, qui fut de son vivant un soutien indéfectible de cette manifestation", a invité les amateurs du 7ème art "à ne pas rater l’occasion" pour partager des moments sensationnels que leur propose ce carrefour culturel adopté, désormais, par la wilaya de Tizi-Ouzou, qui en prend jalousement soin pour son épanouissement".

Cette 13ème édition du film amazigh se poursuivra jusqu’au 28 du mois courant, avec, à son programme, la mise en compétition, de 33 films, dans 17 dans la catégorie "Olivier d’OR" , la plus haute distinction du Festival.

APS