
Les années d’adolescence et de formation de l’écrivain et penseur français né en Algérie, Albert Camus (1913-1960), sont au centre du livre "Le dernier été d’un jeune homme", un roman sur la vie du Prix Nobel de littérature signé Salim Bachi aux éditions Barzakh.
Pour son septième roman, paru à l’occasion du centenaire de la naissance de
Camus, Salim Bachi s’est glissé dans la peau de l’auteur de "La Peste" pour un
voyage au Brésil que l’écrivain a effectué par bateau en 1949, quatre ans après
les massacres du 8 mai 1945.
Lors de cette traversée, le personnage de Camus, souffrant d’une rechute de la tuberculose, se souvient des premières années de la maladie qu’il traîne depuis l’âge de dix-sept ans et de son impact sur sa formation littéraire et philosophique.
Construit en vingt chapitres, ce roman de 267 pages, raconté à la première personne du singulier, oscille entre le récit du voyage et les réminiscences de Camus, enfant et lycéen, puis écrivain et journaliste reconnu. Des souvenirs que Salim Bachi fait raisonner avec des thèmes majeurs de l’£uvre du romancier, philosophe et dramaturge français.
Par l’introspection et les retours en arrière, il évoque le sentiment de l’absurde développé par Camus dans "Le mythe de Sisyphe" (1942) ou encore l’attachement à la beauté et civilisation de la Méditerranée dans "Noces" (1939).
Ces thèmes sont abordés à travers des récits d’expériences personnelles de Camus, de portraits de membres de sa famille, de rencontres amoureuses et intellectuelles, mais aussi par le souvenir d’auteurs (André Gide, André Malraux, etc.) qui ont marqué le jeune Albert, dès ses années de lycée à Alger.
Salim Bachi dépeint un Camus à la fois seul et tourmenté, orphelin marqué par sa condition d’enfant pauvre et par la surdité de sa mère, mais aussi épicurien et jouisseur, multipliant conquêtes féminines et voyages.
Avec une langue classique et un style mesuré, proche dans de nombreux passages des phrases lapidaires et profondes de Camus, Salim Bachi réserve également des passages aux personnages déterminants dans la formation intellectuelle du penseur, comme Jean Grenier, son professeur, ou Gustave, l’oncle maternel.
Salim Bachi met aussi en lumière les rapports ambigus de Camus aux Algériens et à la réalité coloniale, dans une Algérie sous domination française, et apporte un éclairage sur la position controversée de l’auteur de "L’étranger" sur l’indépendance.
Grâce à ce portrait romancé d’un écrivain et philosophe majeur du vingtième siècle, brossé avec une admiration évidente pour l’homme de lettres, mais sans concession aux erreurs politiques de l’intellectuel humaniste et engagé, Salim Bachi convie le lecteur à une réflexion profonde sur les rapports entre vie et création littéraire.
Dans ce dernier roman -également paru en France- il propose un récit dans la veine des romans initiatiques sur le parcours de créateurs comme "Le portrait de l’artiste en jeune homme" de l’Irlandais James Joyce (1882-1941), autre écrivain dont se revendique l’auteur algérien et dont l’empreinte transparaît dès "Le chien d’Ulysse", son premier roman publié en 2000.
A quarante-deux ans, Salim Bachi, est considéré avec EL Mahdi Acherchour et Mourad Djebel , entre autres, comme un des écrivains les plus talentueux de sa génération.
Salué par la critique et traduit dans plusieurs langues, il s’est distingué dès son troisième roman "Tuez-les tous"(2006) où il s’est mis dans la peau d’un des auteurs des attentats du 11 septembre 2001 à New York, par ses choix de héros sujets à polémique.
Installé en France depuis 1997, S. Bachi a reçu le Prix Goncourt du premier roman en 2001 et le Prix Tropiques en 2004.
APS
Lors de cette traversée, le personnage de Camus, souffrant d’une rechute de la tuberculose, se souvient des premières années de la maladie qu’il traîne depuis l’âge de dix-sept ans et de son impact sur sa formation littéraire et philosophique.
Construit en vingt chapitres, ce roman de 267 pages, raconté à la première personne du singulier, oscille entre le récit du voyage et les réminiscences de Camus, enfant et lycéen, puis écrivain et journaliste reconnu. Des souvenirs que Salim Bachi fait raisonner avec des thèmes majeurs de l’£uvre du romancier, philosophe et dramaturge français.
Par l’introspection et les retours en arrière, il évoque le sentiment de l’absurde développé par Camus dans "Le mythe de Sisyphe" (1942) ou encore l’attachement à la beauté et civilisation de la Méditerranée dans "Noces" (1939).
Ces thèmes sont abordés à travers des récits d’expériences personnelles de Camus, de portraits de membres de sa famille, de rencontres amoureuses et intellectuelles, mais aussi par le souvenir d’auteurs (André Gide, André Malraux, etc.) qui ont marqué le jeune Albert, dès ses années de lycée à Alger.
Salim Bachi dépeint un Camus à la fois seul et tourmenté, orphelin marqué par sa condition d’enfant pauvre et par la surdité de sa mère, mais aussi épicurien et jouisseur, multipliant conquêtes féminines et voyages.
Avec une langue classique et un style mesuré, proche dans de nombreux passages des phrases lapidaires et profondes de Camus, Salim Bachi réserve également des passages aux personnages déterminants dans la formation intellectuelle du penseur, comme Jean Grenier, son professeur, ou Gustave, l’oncle maternel.
Salim Bachi met aussi en lumière les rapports ambigus de Camus aux Algériens et à la réalité coloniale, dans une Algérie sous domination française, et apporte un éclairage sur la position controversée de l’auteur de "L’étranger" sur l’indépendance.
Grâce à ce portrait romancé d’un écrivain et philosophe majeur du vingtième siècle, brossé avec une admiration évidente pour l’homme de lettres, mais sans concession aux erreurs politiques de l’intellectuel humaniste et engagé, Salim Bachi convie le lecteur à une réflexion profonde sur les rapports entre vie et création littéraire.
Dans ce dernier roman -également paru en France- il propose un récit dans la veine des romans initiatiques sur le parcours de créateurs comme "Le portrait de l’artiste en jeune homme" de l’Irlandais James Joyce (1882-1941), autre écrivain dont se revendique l’auteur algérien et dont l’empreinte transparaît dès "Le chien d’Ulysse", son premier roman publié en 2000.
A quarante-deux ans, Salim Bachi, est considéré avec EL Mahdi Acherchour et Mourad Djebel , entre autres, comme un des écrivains les plus talentueux de sa génération.
Salué par la critique et traduit dans plusieurs langues, il s’est distingué dès son troisième roman "Tuez-les tous"(2006) où il s’est mis dans la peau d’un des auteurs des attentats du 11 septembre 2001 à New York, par ses choix de héros sujets à polémique.
Installé en France depuis 1997, S. Bachi a reçu le Prix Goncourt du premier roman en 2001 et le Prix Tropiques en 2004.
APS
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