mardi 3 mars 2015

Nouveau spectacle de Mohamed Fellag : Bled Runner, best of d’une carrière

 
 Compilation d’un humour «made 
 in bled» et alors ?
Ce monologue sera constitué de textes puisés dans la matière de tous les spectacles que j’ai écrits pour la scène depuis maintenant vingt ans, Djurdjurassique bled, Un bateau pour l’Australie, Le Dernier Chameau, Tous les Algériens sont des mécaniciens, Petits chocs des civilisations», écrit Fellag. Selon lui, «Bled Runner sera donc une sorte de best of, mais pas comme on l’entend habituellement.

L’idée ne sera pas de présenter de manière linéaire les meilleurs morceaux de chaque spectacle, mais d’organiser un voyage labyrinthique à travers toutes ces œuvres pour en cueillir les sujets les plus signifiants, les plus marquants, pour ensuite les mêler, les réinventer avec le regard d’aujourd’hui afin de créer un spectacle nouveau». Plus explicite, le comédien, établi en France depuis 1995 ajoute :  «Cet enchevêtrement s’articulera autour des thèmes qui nourrissent ou pourrissent l’imaginaire ‘‘intranquille’’ de nos deux sociétés française et algérienne.
Le but est évidemment de continuer à en parler de façon décomplexée pour laver le mauvais sang qui en irrigue les veines. Car il est urgent d’exorciser ces sujets qui minent les rapports entre nos deux mondes. Ces rapports sont si tendus, si délicats que seul l’humour peut les caresser sans se brûler les doigts.
Cette nécessité de retrouvailles heureuses de ‘‘deux’’ publics qui dialoguent à travers des histoires poussées aux extrêmes de leur absurdité s’est imposée à moi au fur et à mesure de ma confrontation jubilatoire avec ce même public uni pour rire de tout ce qui fait mal à notre mémoire et à notre présent communs. Ces rapports complexes qui ont existé, existent et continueront d’exister, en se cachant derrière des masques nouveaux, formeront la ligne rouge de Bled Runner.» Comédien de talent, Mohamed Fellag est l’auteur de plusieurs one-man-show.
Djurdjurassique Bled, son premier spectacle en français, lui a valu le prix de la Révélation théâtrale de l’année attribué en 1998 par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et syndicale. Il a, à son tableau de chasse, trois autres distinctions : le prix de l’Humour noir pour le spectacle Un bateau pour l’Australie, le prix Raymond Devos pour la langue française, et le prix de la Francophonie en 2003.
EL WATAN

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