jeudi 27 janvier 2011


La manifestation se tiendra à la «Galerie 59» de la rue de Rivoli du 16 février au 6 mars

«Alger demain» pour une image de l’Algérie loin des clichés folkloriques

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Par Sihem Ammour 
L’emblématique galerie parisienne «Galerie 59» de la rue de Rivoli accueillera du 16 février au 6 mars prochain une exposition collective de jeunes artistes algériens de différentes disciplines intitulée «Alger demain». A cet effet, l’artiste Hassiba Boufedji, architecte d’intérieur et designer, était, hier, l’invitée de «100% culturel», magazine culturel animé par Nadia Siaci sur les ondes de la Chaîne III.
En pleins préparatifs, Hassiba Boufedji a souligné que «l’objectif de cette exposition est d’essayer de voir Alger de demain à travers le regard de peintres, sculpteurs, photographe, designers et cinéastes ainsi que d’autres disciplines. Alger sera ainsi à l’honneur durant trois semaines. Le vernissage se déroulera le 16 février prochain à 18 heures au 59, rue de Rivoli à Paris».Elle a précisé que la
manifestation se composera de deux parties. Une exposition permanente d’arts plastiques et diverses rencontres-débats, animations culturelles avec au menu des courts métrages, des performances, des découvertes musicales et de la poésie. Elle a ajouté que l’intérêt de cette manifestation «est de pouvoir faire une projection d’une nouvelle image d’Alger. Notre objectif est de sortir de cette image folklorique à laquelle nous sommes souvent associés et de montrer une image contemporaine et moderne d’Alger. Une vitrine en France ou ailleurs permet aux gens d’avoir un autre regard et permet aussi d’exporter l’artiste algérien». La jeune artiste a précisé que la manifestation est le fruit d’une démarche d’artistes algériens indépendants ayant eu l’accord de la galerie parisienne en juillet 2010 : «A travers cette expérience, nous voulons montrer qu’en tant qu’artistes indépendants, aidés bien sûr par quelques sponsors, nous pouvons créer une véritable dynamique pour des montages artistiques. Cela permettra à d’autres artistes de dire qu’il est possible de monter des expositions ici ou ailleurs.» Elle a également expliqué que la «Galerie 59» était un squat d’artistes à la rue de Rivoli qui est devenu un atelier d’artistes et une galerie d’art après plusieurs années de combats administratifs avant d’être régularisée. Elle est située dans un quartier huppé de la capitale française, où circulent 3 à 4 millions de personnes par jour. La galerie, qui compte une surface de 150 m2 sur deux étages, permettra ainsi une large visibilité aux artistes contemporains algériens.Hassiba Boufedji a participé à plusieurs activités culturelles, dont, récemment, le Festival international des arts de l’Ahaggar, Abelessa, où elle a animé un atelier de cuir sur des supports contemporains. A ce travail étaient associés des artisans et des designers sur l’artisanat de la région où il s’agissait de donner à ce savoir-faire séculaire une dimension beaucoup plus contemporaine en le faisant sortir de son environnement.L’artiste designer confiera à propos de sa démarche créatrice : «Le plus important dans mon travail est de puiser
dans le patrimoine pour lui donner une vision contemporaine. Le prétexte est de prendre des objets traditionnels et de leur donner une nouvelle vie, en leur faisant changer de plastique et de fonction. L’idée peut être en fait conceptuelle ou philosophique.» 

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