Renforçant son maillage sur le territoire national
Le CNRAPH se mobilise pour l’inventaire du patrimoine culturel immatériel

Le directeur général du Centre national de recherche en anthropologie, préhistoire et histoire (CNRAPH), Slimane Hachi, a annoncé jeudi dernier à Constantine qu’après l’ouverture des antennes du CNRAPH à Aïn M’lila (Oum El Bouaghi) et à Tiaret «d’autres représentations locales seront prochainement ouvertes pour opérer un maillage du pays à raison d’une antenne tous les 300 km», rapporte l’APS. Ce maillage est devenu aujourd’hui une priorité, au même titre que la création d’une banque de données sur le patrimoine culturel immatériel qui se poursuit méthodiquement, Animant une conférence au centre culturel Mohamed-Laïd Al-Khalifa de Constantine, Slimane Hachi a rappelé que cette mission du CNRAPH pour la création de cette banque de données «fait suite à la ratification par l’Algérie, en février 2004, de la convention de l’Unesco adoptée en octobre 2003, relative à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel». Il est à souligner que l’Algérie figure parmi les initiateurs de cette convention dont la rédaction a été confiée à des experts, notamment plusieurs Algériens qui y ont apporté une contribution notable, rappelant également que l’Algérie fut le premier pays à l’avoir ratifiée, suivie aujourd’hui de 140 Etats. Cet inventaire, a indiqué le directeur du CNRPH, a fait l’objet, au cours du deuxième semestre 2010, d’une série de rencontres de préparation, de journées d’étude, de tables rondes et de conférences-débats. Il a précisé à cet effet que cette «préparation minutieuse répond au principe adopté, selon lequel un tel travail doit nécessairement être confié à des spécialistes et des chercheurs qui seront au nombre d’une ou de deux centaines, constitués en équipes avec des étudiants parmi les plus avancés en magistère». Pour rappel, des journées d’étude avaient été organisées en 2008 sur la littérature orale tandis qu’au mois d’octobre dernier des journées d’étude avaient été consacrées à l’ethnomusicologie. Trois axes principaux orientaient les discussions, en l’occurrence la définition de la discipline et ses perspectives, la formation à l’ethnomusicologie au niveau des doctorats et les questions de numérisation et d’archivage du patrimoine musical. A cet effet, le CNRPAH a récemment reçu une station de numérisation du son afin de pouvoir numériser et traiter les archives sonores musicales déposées dans le centre pour qu’elles puissent être mises au service de l’inventaire du patrimoine culturel immatériel. Ainsi, la préservation et la valorisation du patrimoine culturel immatériel algérien est devenue, ces dernières années, l’une des priorités du ministère de la Culture qui a chargé le CNRAPH de la mission de l’inventaire, une première étape cruciale pour la protection de tout un pan du patrimoine algérien menacé de plus en plus de disparition à l’ère de la mondialisation et de l’éclatement des repères identitaires.
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