Relizane : La ville se rappelle d’Issiakhem
Le grand peintre M’hamed Issiakhem revient à la mémoire relizanaire et un honneur lui sera rendu en posthume, ce jeudi, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la science.
En effet, initié sous le haut patronage du wali, l’évènement qu’a organisé la direction de la culture renfermera un riche programme festival digne de l’envergure de cet artiste dont la célébrité a franchi toutes les frontières. «Nous avons jugé utile de consacrer cette journée à Issiakhem pour rappeler la mémoire collective locale des vertus artistiques et révolutionnaires surtout de cet Algérien né un certain 17 juin 1928 dans les monts de la Grande Kabylie», devait nous souligner un cadre de la direction de la culture. Arrivé tout enfant à Relizane, soit à l’âge de 3 ans, Issiyakem suivit ses études primaires dans les rangs de l’école de la mosquée. L’artiste qui vécut comme tous ses aînés une enfance dure et qui s’est vu amputé le bras gauche en 1945 suite à l’explosion d’une grenade qu’il manipula, ne tarda pas à découvrir son penchant pour la peinture.
Ainsi, il rejoignit, avant de rallier l’une des grandes écoles des beaux-arts de Paris, l’école des beaux-arts d’Alger où il fut l’élève d’Omar Racim. Ces cursus de perfectionnement n’ont fait qu’éclater ses potentialités pour la plume et ce ne sont pas les prix et les récompenses qui manquèrent comme en témoignent la médaille du Vatican (1983), la médaille «Gueorgui Dimitrov» décernée à Sofia, le premier prix panafricain (1969) et tant d’autres. Issiakhem, qui tira sa révérence en décembre 1985 à Alger et qui laissa derrière lui un important héritage et de valeureux tableaux entre autres «mariages des veufs (1972)», «l’Aumône(1975)», «Khedidja (1981)» et «la femme et l’enfant (1982)», restera à tout jamais l’une des grandes figures qu’a couvées Relizane durant les durs moments du colonialisme.
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