Rencontre avec le comédien Idir Benaïbouche : «J’ai réussi à mûrir professionnellement»

Idir Benaïbouche est diplômé de l’Ecole d’art dramatique de Bordj El Kiffan. Il a collaboré avec plusieurs professionnels du théâtre national algérien. Il a aussi participé à la réalisation des courts métrages. Simple, intègre et surtout intelligent, Idir Benaïbouche répond naturellement à nos questions.
Cet intérêt de l’ouvrage de Gogol, vient-il de l’amour de la langue ou plus précisément de la littérature ? Il est vrai que la langue française est très belle et riche. Seulement, dans mon cas, j’ai choisi sciemment l’œuvre «Journal d’un fou» de Nicolas Gogol par rapport à ma passion inconditionnée du domaine du théâtre. Donc, peu importe la langue parlée, le théâtre m’habite.
Vous jouez cette œuvre en expression française. Avez-vous eu des difficultés ? A vrai dire, je maîtrise la langue française. Cependant, j’ai eu beaucoup de mal à apprendre le texte vu qu’il mêle des mots très anciens ou encore non usités de nos jours.
Cet intérêt de l’ouvrage de Gogol, vient-il de l’amour de la langue ou plus précisément de la littérature ? Il est vrai que la langue française est très belle et riche. Seulement, dans mon cas, j’ai choisi sciemment l’œuvre «Journal d’un fou» de Nicolas Gogol par rapport à ma passion inconditionnée du domaine du théâtre. Donc, peu importe la langue parlée, le théâtre m’habite.
Vous jouez cette œuvre en expression française. Avez-vous eu des difficultés ? A vrai dire, je maîtrise la langue française. Cependant, j’ai eu beaucoup de mal à apprendre le texte vu qu’il mêle des mots très anciens ou encore non usités de nos jours.
Quel regard portez-vous sur cette nouvelle des plus célèbres de la littérature russe ?Ce texte est universel. Mieux encore, cette œuvre s’adapte aux sociétés actuelles.
Le journal d’un fou est un conte absurde dans lequel les personnages étrangers laissent peu à peu place à leurs caractères réels. On aimerait connaître justement les difficultés rencontrées lors de cette adaptation et réalisation de ce texte ? Je ne partage pas cet avis. Pour moi, «Journal d’un fou» ne constitue pas un conte absurde mais une nouvelle littéraire qui relate des rêves déracinés et hallucinés des personnages de Nicolas Gogol. J’adore relever les défis. Pour l’anecdote, un jour venant, un metteur en scène dont je ne tiens pas à citer le nom a voulu me rabaisser et m’a humilié. Il a sous-estimé mes capacités. Aujourd’hui, j’ai non seulement relevé le challenge mais aussi réussi à mûrir professionnellement.
Quelle a été votre empreinte artistique ? Je tiens à préciser que j’ai adapté cette œuvre seulement sur le plan scénique. Concernant le fond, je n’ai rien ajouté afin de garder l’âme de ce texte, en hommage à son auteur Nicolas Gogol.
Quelle est la particularité d’un artiste tel que vous ?A mon sens, l’artiste doit saisir l’opportunité de la visibilité qui lui est conférée pour l’impliquer dans la promotion des valeurs de la société où il vit ou celle des valeurs humaines universelles. J’essaye d’être au plus prêt de l’émotion juste. Le métier que je fais n’est pas une finalité mais un moyen, de raconter des histoires, de sensibiliser, de dénoncer des faits, s’ouvrir aux autres.
Que vous apporte cette fusion dans l’enrichissement de votre inspiration et dans la pratique quotidienne de votre œuvre ? Avec toute modestie, je peux dire aujourd’hui, grâce à la réalisation de cette œuvre j’ai mûri mon expérience professionnelle.
Partagez-vous l’avis des spécialistes qui disent que la création quotidienne nous mènerait-elle à la folie ?Indubitablement. On naît fou, on évolue fou et on meurt fou.
Des projets en perspective ? J’ai plein d’idées intéressantes. Je suis entrain d’écrire avec Oussama Benhacine, Yazid Kaïdi, Selma Kaïdi, un scénario d’une sitcom. Elle est programmée probablement pour ce mois de Ramadhan.
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