mardi 14 juin 2011


Au moment où la vieille ville fait face à des pillages

Mila se prépare à accueillir le 6ème festival des aïssaoua




Reda Cadi
La ville de Mila, à l’est du pays, se prépare à vivre des journées et des soirées plutôt animées avec le 6ème festival national culturel des Aïssaoua qui s’ouvrira aujourd’hui et dont les préparatifs touchent à leur fin, a indiqué le directeur de ce festival, Mohamed Zetili, cité par l’APS. D’autant plus que cette 6ème édition, qui accueillira une trentaine de troupes dont une formation tunisienne, Redjal hadrat tounès, dirigée par l’artiste Tewfik Doghmani, sera délocalisée. Les troupes qui viennent de Constantine, Souk-Ahras, Guelma, Annaba, Médéa ainsi que de l’ouest et du sud du pays, animeront des scènes à Mila et dans plusieurs localités de la wilaya. En plus de l’animation de scène, le programme du festival prévoit la tenue de cinq conférences thématiques qui seront données par plusieurs spécialistes. Les «Phénomènes du soufisme» sera l’un des thèmes qui seront abordés durant ces rencontres. Selon M. Zetili, directeur de la culture de Mila, un ouvrage sera édité à l’occasion de ce festival, il sera consacré à l’art et la tariqa aïssaouia en Algérie.
Mais, si Mila peut s’enorgueillir de sa contribution à la préservation et la promotion d’un patrimoine oral, il n’en est pas de même avec celui matériel, qui pourtant est plus visible, tangible. En effet, le président de l’association «Amis du vieux Mila», Abdelaziz Segni, a dénoncé, dimanche dernier, le pillage des briques et des tuiles anciennes, faisant partie depuis 2006 des biens culturels protégés par l’Etat, rapporte l’APS.Au cours d’une rencontre, tenue dans la vieille école de Mila, le président de cette association a appelé à l’enlèvement des gravats et à l’ouverture de passages entre les décombres, en vue de restaurer ce site occupé actuellement par 1 600 habitants. Le plus urgent, selon lui, est de restaurer le mur byzantin, réhabiliter la fontaine romaine dite «Ain el Bled» et rénover la mosquée de Sidi Ghanem dont la construction, par le compagnon du prophète Aboudinar El Mouhadjer remonte l’an 59 de l’Hégire.
L’association «Amis du vieux Mila» a été créée en 2005. Ses membres se préparent à lancer une vaste campagne de nettoyage de la ville ancienne.  

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