mercredi 18 juillet 2012

Refrain Estival - Festival Diwan Clôture en beauté


La 5e édition du festival Diwan organisé, du 8 au 14 juillet dernier au théâtre de verdure « Saïd Mekbel » (Oref), a été clôturé en beauté par notamment Tony Allen.
« Je suis très heureux de me retrouver, de nouveau, en Algérie puisque je suis venu une toute première fois à Constantine », a-t-il déclaré. Tony Allen est depuis longtemps reconnu comme le batteur le plus original de la planète, et l’un des musiciens les plus influents du continent noir. Son jeu est influencé par le highlife, la soul-funk, le jazz, et les rythmes traditionnels nigérians.
En compagnie de FelaKuti et du groupe Africa 70 avec qui il a joué quinze ans, Allen a crée l’afrobeat, cette musique à la rythmique hypnotique, basée sur peu d’accords qui sont joués en boucle par des guitares et des claviers, agrémentés de riffs de cuivres puissants et mélodiques, le tout étant lié au contexte social, politique et urbain de son époque. Ce style est devenu une force dominante en Afrique, et une référence dans le monde.
L’album « Secret Agent », magnifique démonstration d’afrobeat, signe le début d’Allen chez World Circuit, et sa première sortie depuis qu’il a crée The Good, The Bad, And The Queen avec Damon Albam, Paul Simenon et Simon Tong.
L’afrobeat connaît actuellement un regain d’intérêt, et pour les fans de hip-hop, de funk et de jazz, Allen qui est le gardien de sa flamme est vénéré comme son maître vivant. Produit par Tony Allen lui-même, « Secret Agent » a été enregistré avec son groupe de tournée de longue date, composé de musiciens de Nigeria, du Cameroun, de la Martinique et de France. La musique est ancrée dans la tradition afrobeat (guitare lancinante, clavier funk, chants qui se répandent, cuivres durs et gras) avec quelques rebondissements inattendus comme l’accordéon de l’arrangeur et joueurs de claviers Fixi sur quelques titres. Avec, au centre, bien sur, le rythme lui-même, encore plus en avant maintenant qu’il ne l’était dans Africa 70, le légendaire groupe de FelaKuti. Allen fusionne les différents rythmes dans un mouvement irrésistible vers l’avant, il dirige la musique comme une flèche qui n’a qu’un but à atteindre : la transe.
R. D.

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