vendredi 28 septembre 2012

La Mosquée de la Kalaâ des Beni Hammad de M’sila Une merveille architecturale


La Mosquée de la Kalaâ des Beni Hammad de M’sila Une merveille architecturale

Hammad Ben Balkin ben Ziri ben Menad Al Sanhadji, fondateur de la dynastie des Beni Hammad (de l’an 398 à l’an 460 de l’hégire), a laissé à la postérité, selon l’avis unanime de tous les historiens, l’une des merveilles de l’architecture musulmane.
Parmi les vestiges de ce joyau, les mieux conservés, le visiteur peut encore découvrir la Mosquée et le minaret, situés au centre de la ville historique, à proximité du Palais princier ’’Dar Al Bahr’’, première réalisation du premier souverain Hammadide.
Construite en forme de rectangle, 64/56 mètres, clôturée par une épaisse muraille en maçonnerie, soutenue par des colonnes carrées, la Mosquée est disposée autour d’un patio ouvert, au milieu d’arcades sur les quartes cotes. Une vasque spacieuse trône au milieu du patio, pour les ablutions des fidèles.
Huit grandes salles constituent l’espace intégral de la Mosquée, disposées parallèlement au minbar indiquant la qibla, tournée invariablement vers la Mecque.
Au milieu de la grande salle de prière, se trouve une petite cellule où sont disposés cinq sièges, servant probablement à l’étude Et la méditation. Elle est attribuée à une période ultérieure, lorsque les « Mouahiddine » s’emparèrent de la Kalaa, en 574 de l’hégire.
Au milieu du rempart nord de la Mosquée, se dresse le minaret de la Mosquée, sur le même axe du Mirhab, rappelant le style propre aux Mosquées de Keraouan et Sfax.
Œuvre unique dans l’histoire de L’architecture musulmane dans le Maghreb central.
Ce style sera ensuite repris, par les « Mouahidine », à Séville (Andalousie) et à Hassat (Rabat, Maroc).
Le minaret de la kalaâ est forme d’un carré, haut de 24 mètres, s’élevant sur un socle de six mètres de coté, le tout en pierre et en Argile.
Le « Mou’adhin » (Muezzin) dispose d’une entrée rectangulaire, haute de trois mètres et qui donne sur une échelle intérieure, en colimaçon, autour d’un axe carré, sous une voute en forme de demi baril. L’escalier monte au plus haut point du minaret et on suppose que la vigie était double et devait être constituée d’une petite salle ronde, couverte d’une coupole, compte tenu des Contraintes de défense militaire, de l’époque.
Seule la façade sud du minaret est décorée d’arabesques, alors que les trois autres sont presque totalement dépouillées, si ce n’est quelques ouvertures, destinées à la lumière et l’aération. L’entrée du minaret en brique est couronnée par un arceau porte par deux solives en bois, enserrant la chambranle, le tout surmonte d’une figure géométrique stylisée.
Des décorations en céramiques, partiellement conservées, sont encore visibles sur la même façade, où s’ouvrent des meurtrières toute en longueur, de forme rectangulaire, surmontée d’une couronne en stuc et entourée de motifs en céramique et en terre cuite, Semblables aux coquilles du bordj El Manar de la même Kalaâ. Isole au pied du Mont Taguerboust, le Minaret de la Kalaâ, compte tenu de sa structure et de sa position, servait, en plus de son usage rituel, à la surveillance militaire de la Kalaâ.

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