vendredi 28 septembre 2012

L’artisanat algérien dans sa diversité à l’honneur à Paris


 L’artisanat algérien dans toute sa splendeur et sa diversité est depuis mercredi soir à l’honneur à Paris pour marquer le cinquantenaire de l’indépendance du pays et les 20 ans de la création de l’Agence nationale de l’artisanat traditionnel, organisatrice de l’évènement.
Des ustensiles sculptées sur bois jusqu’aux toiles sur aluminium révélant la beauté de la casbah d’Alger en passant par les toilettes de la femme algérienne portées lors des fêtes de mariage ou autres réjouissances ornent jusqu’au 13 octobre les cimaises du Centre culturel algérien (CCA).
Cette exposition, organisée en présence d’artistes-auteurs, est la deuxième à se tenir au CCA après celle itinérante de 2011 qui avait sillonné, outre Paris, l’Allemagne et l’Espagne.
"C’est suite à l’écho favorable qu’a eu l’exposition de l’année dernière que le directeur du CCA nous a proposé de revenir cette année, et, pour faire dans l’originalité, nous avons fait appel à d’autres artistes pour exposer de nouveaux produits", a indiqué à l’APS la directrice générale de l’Anart, F.Barchiche.
Invitée à évaluer l’expression artistique algérienne dans toute sa diversité, 50 ans après l’indépendance du pays, elle a affirmé qu’il " y a de quoi être à la fois fier et honoré de cet art, car nous avons gardé l’authenticité, le symbolisme et la richesse d’un patrimoine artisanal très vaste".
Au vernissage de l’exposition, étaient présents de nombreux artistes parmi lesquels Leila Ouahmed, excellant dans la peinture sur aluminium avec comme thème central la Casbah d’Alger. "Parler du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie sans évoquer la Casbah, ce lieu symbolique chargé d’histoire, me paraissait inimaginable ", a affirmé l’artiste autodidacte.
Parallèlement à cette exposition collective, est présentée une collection philatélique racontant l’histoire contemporaine de l’Algérie et ses luttes pour l’indépendance.
Les timbres à l’effigie du fondateur de l’Etat algérien moderne, l’Emir Abdelkader, occupent une bonne place de l’exposition.
Parmi les pièces reflétant la mémoire du peuple algérien, une copie présentée comme inédite de Spahis, cavaliers ottomans, posant devant l’Emir Abdelkader qui les commandaient, avant que ceux-ci ne se rallient au Maréchal Bugeaud, qui les a commandés après.
Pour l’auteur de la Collection, Kamel Naceri, le timbre c’est la mémoire d’un peuple et un engouement pour la philatélie est " beaucoup plus visible en Algérie qu’en France, faute d’autres loisirs, peut-être".
" Le problème pour cette jeunesse, c’est l’accessibilité à ce timbre qui devient de plus en plus cher, empêchant du fait son archivage et son stockage…", a-t-il toutefois regretté.
APS

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