lundi 8 avril 2013

SAMEDI DERNIER À LA MAISON DE LA CULTURE DE TIZI OUZOU : Vibrant hommage à Dahmane El-Harrachi


De nombreux chanteurs, qui ont connu et côtoyé le défunt artiste, ont tenu à rallier la ville des Genêts pour  se recueillir à sa mémoire et retracer l’itinéraire incomparable de ce virtuose de la chanson chaâbi que  fut Dahmane El-Harrachi.

Décidément, les amateurs de chaâbi ne sont pas près d’oublier le regretté Dahmane El-Harrachi. Et pour cause, la salle de spectacles de la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a eu bien du mal à contenir la nombreuse foule venue assister au vibrant hommage que devait rendre la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou à l’inoubliable chanteur chaâbi Dahmane El-Harrachi.
Et pour ne pas rater un tel rendez-vous, de nombreux chanteurs qui ont connu et côtoyé le défunt artiste ont tenu à rallier la ville des Genêts pour se recueillir à sa mémoire et retracer l’itinéraire incomparable de ce virtuose de la chanson chaâbi que fut Dahmane El-Harrachi. Malgré ses quatre-vingt ans bien portés, Akli Yahiatène était bien là et a chanté à la mémoire de son ami de longue date au grand bonheur du public toujours aussi admiratif face à son tonus légendaire. “J’ai tellement passé des moments fabuleux avec Dahmane que je ne pouvais pas rater un tel hommage”, dira Yahiatène avec un gros brin de nostalgie. Rachid Mesbahi, lui, est venu directement de Paris où il réside depuis des décennies pour accomplir un véritable devoir de mémoire et chanter quelques belles chansons de Dahmane El-Harrachi que le fidèle public de la maison de la culture Mouloud-Mammeri aura appréciées et longuement applaudies. “Dès que j’ai reçu l’invitation, je n’ai pas hésité à prendre l’avion pour venir de Paris et prendre part à ce gala-souvenir tout à fait mérité pour mon frère Dahmane El-Harrachi, Allah y’rahmou !”, dira de son côté, Rachid Mesbahi, qui a eu bien du mal à venir se ressourcer dans sa ville natale, Tizi-Ouzou. Réda Doumaz, lui aussi a chanté en l’honneur de Dahmane El-Harrachi et a assuré une bonne partie de l’animation en cette journée mémorable. “C’est un hommage tout à fait mérité pour ce grand artiste et les anciens ne l’ont pas oublié alors que les jeunes d’aujourd’hui l’apprécient et le découvrent de plus en plus”, dira Doumaz.
Et le moment le plus fort et le plus émouvant de cet hommage réside dans l’apparition remarquable et très attendue de Kamel El-Harrachi, digne héritier de son père en stature et en art intrinsèque.
Dès son apparition sur scène, la foule des grands jours lui aura réservé une acclamation monstre, une façon comme une autre de sceller un véritable passage de relais entre le père disparu et le fils en vogue.
La gorge nouée, de grosses larmes sur les joues et les yeux rougis d’émotion et de fierté, Kamel El-Harrachi exécuta plusieurs chansons du répertoire de son regretté père pratiquement avec la même voix rauque et envoûtante, les “istikhbar” et le mandole des grandes soirées de chaâbi. “Sincèrement, je ne trouve pas les mots nécessaires pour exprimer mon bonheur et remercier les responsables de la wilaya et les citoyens de Tizi Ouzou pour cet hommage mémorable”, avoue Kamel El-Harrachi qui venait de recevoir un burnous kabyle remis comme de tradition par le directeur de la culture de Tizi Ouzou, El-Hadi Ould Ali, soit un souvenir du bled et des images du “Cheikh” qu’il n’oubliera certainement pas de  sitôt.
Liberté

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