dimanche 20 mars 2011

Poète, journaliste et romancier, il est mort à 60 ans

Hamid Skif au royaume des belles-lettres


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Par Samir Azzoug 
Le poète, journaliste et romancier Hamid Skif, de son vrai nom Mohamed Benmebkhout, est décédé hier à l’étranger des suites d’une longue maladie. A 60 ans s’assèche la plume de l’auteur du recueil Citrouille fêlée (1998), Poèmes d’adieux (1997 recueil poétique), la Princesse et le Clown (2000) et Monsieur le Président. Né en 1951 à Oran, son amour pour la poésie et le théâtre le mène de plain-pied dans les méandres de la scène culturelle. Dès son jeune âge, il s’engage dans le cercle restreint des poètes en langue française et celui des journalistes de la première heure. En 1971, à la fleur de l’âge - 20 ans -, Mohamed Benmebkhout faisait partie des poètes réunis par Jean Sénac pour son anthologie de la jeune poésie algérienne de graphie française. Il y côtoiera Youcef Sebti et Abdelhamid Laghouati. Une année plus tard, il anima les soirées poétiques du Mouggar.  Féru d’écriture, il s’engage dans le journalisme en participant, entre autres, à la rédaction de l’hebdomadaire Révolution africaine et de la République, avant d’opter, dès 1975, pour le travail d’agencier avec l’APS et prendre la direction des bureaux régionaux à Oran et à Tipasa. L’aventure dura jusqu’en 1990. Le printemps démocratique et l’ouverture du champ médiatique tenteront Hamid Skif. Il fonde le journal économique Perspectives, une aventure douloureuse qui le conduira à tenter sa verve de l’autre côté de la mer. En Allemagne, où il est boursier du Pen-Club dans le cadre du programme «Ecrivains en exil», créé en 1999. Le 23 septembre 2005, il reçoit le prix littéraire dédié par la ville de Heidelberg.
Dans une dépêche APS annonçant son décès, l’agence écrit : « Ses camarades de travail garderont de lui l’image d’un homme dont la compétence, la disponibilité et le tempérament altruiste n’avaient d’égal que son amour pour les arts et l’étendue de sa culture générale.» L’un de ses derniers romans, la Géographie du danger, est publié aux éditions Naïves (Paris). Et sa dernière apparition en Algérie remonte à juillet 2009, à l’occasion du deuxième Festival culturel panafricain, où il avait pris part à la Résidence d’écriture (rédaction d’un ouvrage collectif) avec d’autres écrivains algériens et africains de renom. 

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