dimanche 29 mai 2011

XIIe FESTIVAL CULTUREL EUROPÉEN EN ALGÉRIE
Saule and The Madrix en apothéose
 Hana Menasria1
Époustouflant, remarquable et magistral sont les termes qui qualifient le mieux le spectacle proposé vendredi dernier à la salle Ibn Zeydoun (Riadh El-Feth).
Dans le cadre de la douzième édition du Festival culturel européen en Algérie, organisé par la délégation de l’Union européenne en Algérie, la salle Ibn Zeydoun a baigné tout au long de la soirée d’avant-hier dans une atmosphère riche en émotion ; une émotion qui a envahi le cœur des spectateurs durant les deux heures de show. Doté d’un incroyable talent, le trio italien Saule and The Madrix a ébloui l’assistance par son jeu et son interprétation.
Ce spectacle multimédia, intitulé Andando Vivendo, est un voyage musical qui a décollé à partir de l’Europe, pour faire une petite escale en Amérique et finir par un atterrissage en douceur au pays du Soleil levant.
Saule a fait une entrée fracassante sur les planches de la scène, munie de son violon dans une belle robe rouge, le regard bleu azur perçant. L’assistance a été enchantée dès les premières notes. L’artiste a allié la musique, les textes et l’image à sa représentation.
À chaque interprétation, des images étaient projetées sur un grand écran en créant des scénographies. La violoniste se confiait – donnant ainsi l’impression de se donner à cœur ouvert – sur le choix de ses titres. Elle dégageait une énorme sensibilité qui ressortait à travers les cordes de son instrument. “La musique est l’essence de tout. C’est plus fort que moi, elle me fait faire ce qu’elle veut”, a-t-elle déclaré. Le premier titre joué était la bande originale du film Gladiateur de Ridley Scott. “J’ai choisi ce morceau car c’est avec cela que tout a commencé”, a-t-elle signalé.
Accompagnée d’Andrea le harpiste et Max le guitariste, les musiciens jonglaient entre le classique italien et la musique populaire russe “le pays où les plus grands écrivains sont nés”. Toujours en voyage musical, Saule and The Madrix ont revisité les plus grands répertoires des traditions populaires de différents pays d’Europe. La salle vibrait aux sons intenses du violon et de la bataille des guerriers du film Kingdom of Heaven de Ridley Scott, ou encore, sous les airs d’une aventure en Italie intitulée Reginella (petite reine). Place à une nouvelle destination : l’Amérique latine, à Buenos Aires, la capitale du tango. Liber tango a fait ressortir toute la peine et la tristesse ressentie et refoulée par chacun. “La femme du tango est libre comme le vent, comme l’amour et la musique.” La deuxième partie de cette soirée d’exception, l’une des plus émouvantes et spectaculaires de ce festival, se voulait une heure qui irait de surprise en surprise. Seule comme un ange en robe blanche qui a fait chavirer le cœur du public, elle a interprété un titre des Quatre saisons de Vivaldi. Une tempête est passée sur les planches comme la foudre.
Après cet illustre artiste italien, l’interprète s’est attaquée à Jean-Sébastien Bach, et avec une grande maîtrise.
Le dernier voyage a eu lieu au Japon où se mêlaient des sonorités classiques japonaises à de l’électro. L’une des surprises de la soirée, Andrea le harpiste, un vrai show man, a offert un moment de rire en interprétant avec son instrument Yesterday des Beatles pour finir avec un titre de Lady Gaga.
Les cent vingt minutes de bonheur furent grandioses, Saule and The Madrix ont clôturé le show avec We will, We were, Rock you de Queen. Quant aux soirées précédentes, plusieurs artistes de nationalités différentes se sont illustrés durant le festival, notamment le spectacle de danse Cie Black-Blanc-Beur venu de France.
De même a été présenté le one woman show Retour en Algérie de l’Algéro-Belge Sandra Zidani. 

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