dimanche 26 juin 2011

Abdenour Hochiche. Président de Project’heurts

«Les prochaines rencontres, nous les voulons hautement cinématographiques»


-Les neuvièmes rencontres cinématographiques de Béjaïa viennent de prendre fin. Elles ont procuré forcément des satisfactions. Avez-vous eu le temps d’établir votre bilan ?
Nous venons à peine de terminer cette neuvième édition, ce qui fait que le bilan est tout à fait chaud et pas très approfondi. Cela dit, dans un premier temps nous sommes assez satisfaits d’avoir mené à terme cette nouvelle édition dans la forme et dans le fond que nous avons tracés à cet effet. Les projections ont eu lieu comme prévu, les invités des rencontres étaient là comme à l’accoutumée pour rencontrer le public et débattre de leurs films. Le public était en grande partie présent pour suivre ces films et les débats. Nous avons aussi tenu dans de très bonnes conditions l’atelier «Côté court», atelier de réécriture de scénarios de courts métrages. Il est évident qu’avec un peu plus de recul nous allons établir un bilan beaucoup plus approfondi afin de se projeter dans la prochaine édition. 
-Des insatisfactions tout de même. Des faux bonds…
Au registre insatisfactions,  il y a lieu de signaler que ces rencontres se font en dehors de leur espace naturel, à savoir la salle de la cinémathèque de Béjaïa. Cette situation est très handicapante pour nous, puisque après tous les efforts consentis, nous nous retrouvons en bout de chaîne devant des situations des plus délicates, c’est-à-dire projeter des films dans des conditions qui ne sont nullement celles qu’il faut pour une vraie projection de film. Nous espérons que pour l’édition à venir la cinémathèque de Béjaïa sera ouverte tout au long de l’année, ce qui sera une vraie bouffée d’oxygène pour nous et pour le public cinéphile de Béjaïa.
-Vous ne pensez pas qu’il reste encore du travail à faire pour intéresser un plus large public, je pense aux lycéens et étudiants ?
C’est tout à fait juste, le travail doit être fait tout au long de l’année et pas uniquement à l’occasion d’une manifestation cinématographique annuelle, et aussi par d’autres associations, voire d’autres structures culturelles, d’où l’importance de la réouverture de la cinémathèque de Béjaïa. Il faut multiplier les ciné-clubs, les projections de films, les rencontres avec les professionnels du cinéma…. Il faudrait aussi aller chercher le public là où il se trouve et ne plus attendre qu’il vienne vers les activités culturelles.
-Début juin, on est en pleine période d’ examens. Cela aussi est à prendre en compte…
Cette période est un vrai casse-tête chinois pour nous. Entre le bac et les examens des étudiants, nous nous retrouvons dans une situation des plus délicates, mais il faut savoir que nous aussi, nous sommes tenus par des calendriers d’autres festivals, et par des impératifs financiers. En haute saison, les prix augmentent sensiblement. Pour les années à venir, nous allons essayer de trouver une période qui ne lèse personne.
-Vous mettez le cap sur les prochaines rencontres. Pour une 10e édition, peut-on espérer de grosses affiches ?
Je ne pourrais cacher l’excitation qui nous anime à l’idée de mettre le cap sur la 10e édition. Nous la voulons hautement cinématographique, dans un lieu de cinéma, avec un débat sur le cinéma et des invités comme d’habitude de qualité de par leurs œuvres mais aussi de par leur générosité et leur envie de partager. Je pense que l’association Project’heurts a toujours été là, maintenant la balle est dans le camp de ceux qui sont en charge de la culture et du cinéma dans notre pays, afin de faire de cet événement le rendez-vous du cinéma par excellence.
Un rendez-vous pour les cinéphiles dans une ville qui n’a de cesse d’ouvrir grands ses bras pour accueillir nos invités.
 
Kamel Medjdoub

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