samedi 16 juillet 2011


Beni Yenni-9e édition de la fête du bijou : Patrimoine à sauvegarder


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La  9e édition se déroule en ce moment et se poursuit jusqu’au 22 juillet dans la capitale du bijou d'argent dans l’enceinte du CEM Larbi-Mezanine, ne dérogera pas à cette règle. En effet, à Béni-Yeni on fête le bijou par des galas artistiques et autres manifestations culturelles mais c'est aussi l'occasion de tout un chacun, notamment les artisans bijoutiers,  d'exprimer leur amertume et leur détresse de voir cet héritage séculaire en péril. 
D'ailleurs c’est sous le slogan «Ne me laissez pas mourir», qu' a été placée cette 9e édition. D’ailleurs dans ce sens, chaque année les organisateurs multiplient les rencontres et les manifestations pour que justement cet SOS soit entendu des pouvoirs publics afin de soutenir la filière qui ne cesse dé péricliter au point où chaque année il est enregistré de nouvelles fermetures d'échoppes et d'ateliers. A Titre illustratif les maîtres artisans qui activent dans différents villages de la région, notamment ceux de Ath Larbaâ, Ath Lahcène, Taourirt Mimoun, qui ne sont plus une cinquantaine approximativement alors qu'ils étaient près de 500, durant  les années 70. Les prix de la martière argent brut et du corail ont atteint un seuil intolérable ajouté à cela la réduction du pouvoir d’achat qui incite le client national, plus gros consommateur, et en raison de l'absence de touristes étrangers qui jadis faisaient de Béni Yenni une destination de choix, se font de plus en plus rare, poussant ainsi les bijoutiers à vivoter ou à changer carrément d'activité. Ainsi comme nous le dira le président de l’APC de Beni-Yenni M. Boumaza "nos artisans espèrent  voire attendent avec impatience des aides et des soutiens financiers pour entretenir le flambeau légué par nos aïeux". Il soulignera aussi que cette édition se veut une résurrection  du bijou d’Ath Yenni avant d'ajouter " nous ne faisons qu'intercéder auprès des artisans afin qu’ils ne cèdent pas au découragement ou au désespoir faute de quoi ce sont pratiquement les armoiries et la mémoire de Béni-Yenni qui risquent de disparaître. Il reste que la tradition est conservée, perpétuée par  des artisans de l’argent irréductibles qui continuent à travailler, à sertir et à ciseler le bijou avec la même passion, le même savoir-faire ancestral Pour cette année il y aura la participation de 41 bijoutiers de Bén-Yenni et 2 artisans venus des profondeurs du sud du pays, l'un d’Adrar et l'autre de Tamanrasset.
Il y aura également la participation des artisans de 7 wilayas (Djelfa, Ouargla, Adrar, Sétif, Ain Témouchent, Ghardaia,Tamanarasset) aux côtés de ceux de Tizi-Ouzou  pour exposer et  faire connaître les produits de l’artisanat traditionnel de leur région comme  la peinture sur soie, tapisserie, poterie, céramique, robe kabyle, sculpture sur bois, dinanderie, broderie, tapis, tableaux de peinture, décorateur de bois, habits traditionnels et verrerie. Le large public aura droit aussi à deux galas artistique avec la collaboration de la maison de la cultyure Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, des conférences-débats dont la thématique centrale reste le bijou, un tournoi de football pour enfants et enfin une grande tombola sera organisée avec de prestigieux prix (une voiture, une  moto et un téléviseur).
Notons que la manifestation organisée par le comité des fêtes de la commune de Ath Yenni est placée sous le haut patronage du ministre du Tourisme et de l’Artisanat et sous l'égide du wali et de l'APW de Tizi Ouzou.

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